Donjon de Bours






Le Village


Bours est une commune qui s'étend sur 1184 hectares (30 hectares de routes et autres terrains non imposés, 24 hectares sont urbanisés, 80 sont boisés et 1050 hectares sont cultivés), superficie la plus grande du canton d'Heuchin après celle de Lisbourg, situé dans l'actuel arrondissement de Saint Pol. Son habitat de type semi-groupé abrite une population de 596 habitants. Le territoire comprend, outre le village de Bours, les hameaux de Monneville, de Griscourt, de Noyelles et quelques habitations isolées aux lieux-dits "le bois de Bours", "le bois Joncquet" et Antigneul.

L'évolution du toponyme de Bours se fait de la manière suivante :
Burz en 1154
Bors en 1190
Bours en 1257 dans le terrier de Mont Saint Eloy (sources L Ricouart)
Bours les Pernes en 1613
Bours Griscourt en 1720
Bours au XVIIIe Siècle sur la carte de Cassini.


Pour L Ricouart, c'est à l'existence de trois sources, qui vont grossir la Clarence à Marest, que Bours doit son nom. Le radical en serait le verbe allemand boort, gehorten, naître d'où le flamand gehoorte, naissance. Toujours selon le même auteur, Boursies, Bours en Boulonnais, Lisbourg ont la même origine et sont également situés à la source d'une rivière. Il estime qu'il faut donc rejeter le celtique bor ou bur, manoir mais aussi burgus, bourg et surtout buris, pièce d'une charrue comme signification primitive du toponyme.

Plan Bours
La terre de Bours fut habitée, d'abord par les hommes préhistoriques, puis les Celtes et les Gaulois. Il reste dans les bois environnants des vestiges de leur passage : les Tumuli. Les Romains vinrent conquérir la Gaule se heurtant aux premiers résistants comme à l'Atrébate : en effet on a retrouvé des vestiges Gallo-Romains et une chaussée romaine en creusant la voie ferrée de Bours à Diéval.
Au début du Vème siècle, période des invasions, les Saxons et les Francs s'installent en Gaule : on a découvert les vestiges d'un cimetière franc à Marest.

Les Vikings tansformèrent la la région du Ternois en champs de bataille : Blangy et Pernes sont saccagés en 881, puis vint le tour de Bours. On possède les premiers écrits sur Bours datant de 823 : il figure à cette époque dans un inventaire des propriétés de l'inventaire de Saint-Ricquier.
Puis L'Artois fut le théâtre de batailles, clos dans notre région par la défaite d'Azincourt (1415), où périt la fine fleur de la chevalerie Française. Les armées anglaises sévirent alors sur tout le territoire, pillant et détruisant ce qu'elles ne pouvaient emporter, ne laissant que ruines et misère.


Il faudra attendre 1461 pour que le pays retrouve paix, se relève de ses cendres, et retrouve ses frontières.

La sérénité retrouvée, d'autres troubles se profilent à l'horizon : les guerres Franco-Bourguignonnes. Louis XI est aux prises avec le Duc de Bourgogne Philippe le Bon et son fils Charles le Téméraire.

Le roi de France eut raison de ses ennemis par les armes et surtout par la ruse.

Après la mort de Charles le Téméraire (1477), il reprend les territoires qu'il avait dû céder aux Bourguignons : l'Artois et la Picardie reviennent à la France.

La paix ne durera pas : les guerres reprendront entre François Ier et Charles Quint.

Les armées s'en donnent à coeur joie ravageant la contrée : un jour, ce sont les Français, l'autre, ce sont les austro-espagnols qui sèment ruine et désolation dans tout le ternois.

En 1537, Bours ainsi que tous les villages des environs subissent les lois de la guerre tandis que les français campent à Pernes. Les habitants des villages durent trouver refuge en Artois, après la trêve. A Bours, ils retrouvèrent 18 maisons brûlées sur 42.

En 1543, après avoir brûlé Lillers et Pernes, les Français mirent le feu au château de Bours et à 4 maisons. Ils firent prisonniers 15 notables qui durent payer une grosse rançon contre leur liberté (le meunier paya entre autre 300 florins).

Une nouvelle trêve mit fin aux hostilités. La paix retrouvée, le château fut restauré jusqu'en 1569.
plan
Le village est bordé :

au nord, par les communes de PRESSY et de MAREST (83 mètres d'altitude)
au sud, par la route nationale n°41
à l'est, par la commune de DIEVAL
à l'ouest, par les communes de TANGRY (160 mètres) et de VALHUON (162 mètres)

Le village